La conférence pluridisciplinaire francophone sur la conception et l'analyse des environnements numériques pour l'éducation et la formation
12-16 juin 2023 Brest (France)
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Ateliers > Atelier 3 - Robotique de téléprésence en éducation : un état des lieux de la recherche et des expérimentationsAtelier 3 - Symposium [Annulé]
Organisateurs
Mots clésRobotique, Téléprésence, Éducation RésuméCes dernières années, les robots de téléprésence ont fait leur apparition dans le milieu éducatif. Ils sont principalement utilisés pour soutenir la scolarité des élèves empêchés, c’est-à-dire les élèves qui sont absents longuement de leur établissement scolaire pour des raisons de santé. Un robot de téléprésence est un système de visioconférence mobile. La « tête » du robot est constituée d’une tablette, sur laquelle le logiciel de visioconférence est installé. Cette tête est positionnée sur une base mobile (les « pieds » du robot), pilotable à distance. Dans le contexte éducatif, le robot est situé dans la classe de l’élève empêché. Ce dernier peut alors se connecter au robot (visioconférence) via son ordinateur, depuis chez lui ou son lieu de soin, et assister aux cours comme s’il était en classe. La mobilité lui permet de déplacer le robot pour mieux voir ou entendre l’enseignant, pour aller échanger avec des groupes d’élèves, ou encore pour changer de salle à l’intercours. Cette liberté de mouvement engendre incontestablement un sentiment fort de présence dans la classe, que ce soit pour le pilote ou pour la classe et l’enseignant. Plusieurs expérimentations ont été menées sur le sujet en France. On peut citer par exemple le projet « robot lycéen » en région AURA [1], ou encore la collaboration LIUPPA – ADEPEP40 pour les collégiens et lycéens landais [2]. Au niveau des Universités, les robots de téléprésence sont utilisés fréquemment pour les étudiants empêchés [9,10,11,12,15], le télé-travail [9,10,13,14], ou encore les immersions de lycéens [8]. Depuis 2021, un déploiement massif de 4000 robots dans les établissements scolaires français a été lancé par le ministère de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports [7]. C’est, à ce jour, le plus gros déploiement de robots de téléprésence au monde dans un contexte éducatif. Lei & al [16] ont étudiés 60 cas d’utilisation dans différentes universités américaines pour identifier les critères importants de l’acceptation par les usagers. Le projet européen Trine propose une plateforme ouverte permettant de diffuser les bonnes pratiques pour une insertion optimale des robots dans les classes [17]. Ce ne sont que quelques exemples, d’autres peuvent être trouvés dans le papier de Reis & al. [18] L’objectif de cet atelier est de faire un point sur les expérimentations en cours et les recherches menées autour de cet artefact particulier, notamment dans la communauté francophone. Plusieurs axes ont été abordés jusqu’à présent : aspects sociologiques (recouvrement du lien social, ...), psychologiques (quelle image de soi, ...), technologiques (acceptabilité, sentiment de présence, ...), pédagogiques (efficacité du dispositif dans les apprentissages, ...). On voit donc que la compréhension de tous les mécanismes impliqués dans l’usage d’un robot de téléprésence demande une expertise pluridisciplinaire, mêlant à la fois la technologie, les sciences humaines et sociales, et les sciences de l’éducation. L’atelier est constitué de plusieurs interventions sur chacun de ces points, par des spécialistes des domaines. Le programme précis peut être trouvé sur le site de l’atelier. Des temps de questions/réponses avec la salle sont prévus pour chaque intervention, permettant aux spécialistes et non spécialistes d’échanger sur le sujet. Références
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